Leto
Kirill Serebrennikov, Russie, 2018o
Leningrad, un été du début des années 80. Tandis que les vinyles de Lou Reed et de Bowie s'échangent sous le manteau, une scène rock émerge en amont de la Perestroïka. Mike s’y est déjà fait un nom quand lui et sa belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Ensemble, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union soviétique.
Serebrennikov déplie tout un monde imaginaire, fait de pulsion d’émancipation, à partir de la posture du fan. Qui imite et idolâtre se libère plus qu’il ne s’aliène.
Jean-Marc LalanneCe qui est vraiment magnifique ici, c’est la façon dont le cinéaste aborde ce moment de bascule, de crise, où un processus de désagrégation politique inexorable s’amorce comme en sourdine, non sous la forme attendue, fulgurante du drame mais en laissant les épisodes du quotidien déposer et cristalliser, dans l’ample matière du souvenir instantané, la joie irremplaçable des instants privilégiés et la conviction sereine que ce qu’il était possible de vivre l’était sans retenue ni calcul, et jusqu’à la plénitude d’un gâchis extatique.
Didier PéronUne vibration continue qui nous aura subjugués comme un chant astral et enivrant, nimbé d’une mélancolie de combat.
Joachim LepastierEs fällt leicht, den zwischen Melancholie und Lässigkeit pendelnden Film als Rock-Tirade wider das Putin-Regime zu gucken. Regisseur Kirill Serebrennikov steht wegen der angeblichen Veruntreuung von Staatsgeldern unter Hausarrest. Aus seiner Wohnung inszenierte er gerade mit Videobotschaften im Zürcher Opernhaus Mozarts «Così fan tutte».
bsc