Everything Everywhere All at Once
Kwan & Scheinert, USA, 2022o
La propriétaire d'une laverie automatique, Evelyn Wang, se perd dans le chaos de son quotidien. Le passage au bureau des impôts est inévitable, mais alors qu'elle se présente avec sa famille chez la contrôleuse fiscale, l'espace et le temps se dissolvent à l'improviste : elle-même et toutes les personnes qui l'entourent mènent soudain d'autres vies dans des mondes parallèles. Evelyn découvre qu'elle peut utiliser les capacités de ses alter egos. Et c'est bien nécessaire. C'est justement la blanchisseuse qui doit sauver le monde du mal qui se prépare à la périphérie du Multiverse.
En 2016, le duo de réalisateurs Daniel Scheinert et Daniel Kwan nous avait enthousiasmés avec leur premier film délicieusement absurde, Swiss Army Man. Six ans après ce succès surprise, le deuxième long-métrage du duo de réalisateurs est arrivé et, une fois de plus, il fait feu de tout bois en matière d'absurdité et d'idées farfelues, lorsque la propriétaire d'une laverie automatique, Evelyn Wang, voyage à travers des mondes parallèles pour sauver tout le multivers d'une méchante. Et c'est ainsi que l'on passe d'un monde à l'autre à bout de souffle, tantôt Evelyn est une combattante d'arts martiaux, tantôt elle a - littéralement - des doigts en forme de saucisse. Pour finir, EEAAO surprend - comme son prédécesseur - avec beaucoup de cœur au milieu du non-sens et convainc avec un personnage principal féminin fort, au-delà des standards hollywoodiens habituels. Du grand cinéma de divertissement.
Stefanie FüllemannUn scénario déjanté, des codes déboussolés. Ou quand un "petit" film sans limites devient centrifugeuse à sensations.
Xavier BonnetAvec Everything Everywhere All At Once, où les idées les plus indéfendables se succèdent à un rythme effréné afin de décupler la puissance émotionnelle de l'expérience, les "Daniels" ne se contentent pas d'un film-somme : ils créent, devant nos yeux ébahis et humides, le film-multiplication.
François Cau